Emission du 23 mai 2010

Voici la glorieuse émission du dimanche 23!

This is the link to download the glorious show of sunday, 23rd May!

http://www.mediafire.com/?dmozjjzwtwt

Voici le programme:

1. CONTROPOTERE "Rouine" tiré de l'album "Nessune Speranse Nessune Paure" (1989, Italie), réédité en 2009 par Gonna Puke Retro. Groupe anarchopunk protocrust napolitain mythique de la deuxième partie des années 80. A des passages presque expérimentaux à l'ambiance païenne succèdent des phases de punk-hardcore rappelant Antisect ou Anti-System. La voix furieusement hantée de la chanteuse place également ce groupe à part. Album le plus crust/peacepunk de Contropotere, qui fonctionnait plus comme un collectif de création que comme un "groupe", dont la discographie bien fournie s'acheva notamment sur des délires cyberpunk mystiques avec performances...

2. THE UPRISING "Where's the real you?" tiré de la demo "Screaming from the Inside" (1986, Angleterre), inclus sur la compilation "Trapped in a Scene" (2009). Obscur peacepunk anglais de l'âge d'or, rapide et métallique (au sens thrash du terme) rappelant Antisect et Anihilated.

3. INTERNAL AUTONOMY "Buffalo Land" tiré de la demo "Song and Speech" (1987, Angleterre), inclus sur le double cd "Internal Autonomy" (2010). Anarchopunk tirant sur le post-punk, voir des trucs gothiques. Textes anarchistes et rythmes incantatoires avec chant féminin mélodieux. A ranger entre Siouxsie, Part 1 et Lost Cherrees.

4. FILTH OF MANKIND "The Foundation" (2000, Pologne) tiré de la compilation double cd "They've taken everything" (2006). Stenchcore de Pologne. Sombre, metal, avec une voix d'outre-tombe. Même session d'enregistrement que le Lp "Final Chapter". Farpait. Excellente et fort variée compilation au demeurant. Et jolie aussi.

5. AWAKE MANKIND "Once upon a time" tiré de la demo "Freak" (1984, Angleterre). Groupe anarchopunk anglais inconnu laissant derrière lui cette fantastique demo. Dans la lignée de The Mob, A Touch of Hysteria, Zounds, voir Chumba, utilisant même des "instruments interdits". Son peacepunk quasi organique et quintessentiel.

6. PASSION KILLERS "Passion killers" tiré de la demo "Passion Killers" (1983, Angleterre). Deux membres de Chumbawamba dans celui-ci. Mélodies parfaites, mélancolie appropriée, rage que ne parvient pas à voiler l'aspect hymnique de la chanson. La demo est à son image. Avis aux amateurs de Chumba et de Political Asylum.

7. THE EVICTED "Wasted hero" tiré de la compilation Lp "We are all guilty" (1994, U$A). Punk-hardcore ricain de la région de Portland. Rappelle sans surprise Resist, Deprived ou autre Brother Inferior.

8. DEATH FROM ABOVE tiré du split Ep avec GIVE UP ALL HOPE (2009, Angleterre). Hommage direct et sans fioriture à Discard et Anti-Cimex pour ces londoniens d'adoption.

9. KARMA SUTRA "Now the other half dies" (Angleterre) tiré de la compilation "We don"t want your fucking law!" (1985). Anarchopunk anglais vintage d'une compil vintage. Entêtant et compatible avec des chants matinaux dominicaux.

10. KONTRAORDEN "Desplazamiento" (199?, Colombie) tiré de la compilation "South America in decline" (2000). Punk-hardcore furieux et chaotique à la sauce Medellin. Rapide, distordu, agressif. Punk.

11. OSCAR CON K "Anarkopunk" tiré du cd "Destruye las canones" (2009, Espagne). One-man anarcho-queercore. Livret fourni et intéressant. Très punk, très queer, up ze queerpunx!

12. AXEGRINDER "Life chain" tiré de la compilation "Hiatus" (1988, Angleterre). Groupe fondateur du stenchcore. Lourd, lent et apocalyptique. Une version très monolithique d'un titre qui apparut sur le Lp. Plus de synthétiseurs dans le crust!

13. STATE POISON "ABCAB" tiré du Ep (2009, France). (Disorder + Atrocious Madness) /Chaos UK -(Confuse + Gai)² = State Poison

14. LA FRACTION tiré du Lp "La Fraction" (1994, France). Peunk rok lédgeunde freum Parisse.

15. DEVIATED INSTINCT "Scarecrow" tiré de la compilation Lp "Hiatus" (1988, Angleterre). Réenregistrement d'un vieux titre de "Welcome to the orgy" datant de 88. Même session que des titres comme "Stormcrow" ou "Return of frost". Les pionniers du crust, ceux qui donnèrent core au stench, à leur meilleur niveau.

16. BOMB HEAVEN "In the end" tiré du Ep "Bomb Heaven" (2002, U$A). Éphémère groupe de Portland mêlant habilement le peacepunk d'Anti-System au punk de One Way System. Choisis ton système d'influence.

17 et 18. KRAPNEK tirés du split Ep avec PLAINE CRASSE (France, 2008). Grindcore metal spécialisé dans la compression sonore de public peu méfiant. Vicieux.

19. DOMINATION FACTOR "Take to receive" tiré de la demo "Dominated till death" (Angleterre, 1987). Stenchcore-reggae-punk-dub avec des futurs membres de Prophecy of Doom. Une famille d'ours essayant de jouer du dub mais s'avérant incapable de produire autre chose que du crust crasseux et plus lourd que l'enfer. Merveilleux.

20. PCP tiré du Ep (1999, Pays-Bas). Punk-hardcore alcoolisé et crustillant avec des membres de Fleas and Lice.

21. PLAINE CRASSE tiré du split Ep avec KRAPNEK (2008, France). Anarchopunk de Grenoble, rapide et vindicatif. Efficrasse.

22. HEAVY DISCIPLINE "Extreme mutilation increases" tiré de la demo "Extreme Mutilation Increases" (1986, Angleterre). Anarchopunk métallique rappelant autant Discharge que Broken Bones ou Icons of Filth mais avec plus de hargne, de vélocité et un son de merde.

23. THE A-HEADS "Isolated" tiré du cd "Ash to the soil" (2008, Angleterre). Nouvelles versions d'anciens titres pour ce vieux et néanmoins reformé groupe anarcho anglais. Rien à envier à Lost Cherrees, Rubella Ballet ou Hagar the Womb. Fantastic!

Petit descriptif de l'émission

Les origines du nom de l'émission - "Détruire l'ennui" - se sont perdues dans les mémoires conscientes, mais force est de constater qu'il plut et que les participant(e)s à l'émission s'en énamourèrent. Plus précisément, le nom resta collé à nos basques comme un bout de ruban adhésif, parfois gênant mais surtout si attachant.

C'est en 2005 que l'émission fit ses premiers gargouillis et diffusa ses fondateurs riffs distordus et autres hurlements de grizzlis sortis de leur torpeur hibernale (là aussi, un flou temporel, sinon artistique, règne). Si la composition des animateurs et animatrices muta au fil des années, le thème demeura monolithique : le punk DIY. Le punk prônant l'indépendance de l'industrie du disque, la débrouille, la (re)prise en main autonome des accords de guitare bruyants, le tout à bas prix (voire à pas de prix) dans une optique non-profit. Le punk criard et exubérant qui crache sur la guerre, l'exploitation économique, les flics, l'exploitation animale, le racisme, l'oppression religieuse, l'holocauste nucléaire, la destruction écologique, le sexisme, mais qui ne crache pas sur un disque de Crass ou Discharge, une bière ou même un sac de colle (avis aux amateurs).

Soyez assuré(e)s - et rassuré(e)s - qu'à "Détruire l'ennui" on privilégie la hargne gueulée, la rage d'un rythme de batterie joué trop vite et trop fort, les guitares saturées à l'extrême et les paroles bancalement contestataires. Le punk, terme restreignant pour le quidam, deviendra une épopée de plus de trente années, une véritable troupe en tournée dans le monde entier, empruntant diverses formes (car oui, le punk est par essence polymorphe) pour refléter les différentes réalités des contextes qu'il traverse. "Détruire l'ennui", c'est aussi des blancs gênants, des disques passés à la mauvaise vitesse, des enregistrements d'une qualité préhistorique, caverneuse et décomplexée.

L'émission peut s'enorgueillir d'avoir reçu irrégulièrement des invité(e)s, mais son noyau dur tourne autour de quelques personnes à la fois charismatiques et savantes qui ne manqueront pas de détruire l'ennui qui vous guette dans ce monde, il faut bien le dire, de merde.